« Que je voie ton visage »

40 jours pour dépasser nos fausses images de Dieu

Certains passages bibliques résistent aux interprétations et même nous gênent. Le sacrifice d’Isaac en est sûrement un. Comment Dieu peut-il commander un sacrifice humain, en plus du fils unique de son ami et serviteur Abraham ?

Certains passages bibliques résistent aux interprétations et même nous gênent. Le sacrifice d’Isaac en est sûrement un. Comment Dieu peut-il commander un sacrifice humain, en plus du fils unique de son ami et serviteur Abraham ?

Au début de ce temps de prière, je fais silence autour de moi et en mon cœur. Je viens vers toi Seigneur, avec toutes mes questions, mes incompréhensions sur la foi, l’Église, et sur moi-même. Donne-moi de pouvoir découvrir par la méditation de ta parole, que tu n’as de cesse de choisir la vie, et de m’y inviter.

Au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit. Amen.

LE SACRIFICE D’ISAAC – GN 22 [1-14]

Je prends le temps d’écouter ou lire lentement et à voix haute ce passage pour mieux le goûter. Si un verset retient particulièrement mon attention, je prends le temps de le goûter.

Après ces événements, Dieu mit Abraham à l’épreuve. Il lui dit : « Abraham ! » Celui-ci répondit : « Me voici ! » Dieu dit : « Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac, va au pays de Moriah, et là tu l’offriras en holocauste sur la montagne que je t’indiquerai. » Abraham se leva de bon matin, sella son âne, et prit avec lui deux de ses serviteurs et son fils Isaac. Il fendit le bois pour l’holocauste, et se mit en route vers l’endroit que Dieu lui avait indiqué. Le troisième jour, Abraham, levant les yeux, vit l’endroit de loin. Abraham dit à ses serviteurs : « Restez ici avec l’âne. Moi et le garçon nous irons jusque là-bas pour adorer, puis nous reviendrons vers vous. » Abraham prit le bois pour l’holocauste et le chargea sur son fils Isaac ; il prit le feu et le couteau, et tous deux s’en allèrent ensemble. Isaac dit à son père Abraham : « Mon père ! – Eh bien, mon fils ? » Isaac reprit : « Voilà le feu et le bois, mais où est l’agneau pour l’holocauste ? » Abraham répondit : « Dieu saura bien trouver l’agneau pour l’holocauste, mon fils. » Et ils s’en allaient tous les deux ensemble. Ils arrivèrent à l’endroit que Dieu avait indiqué. Abraham y bâtit l’autel et disposa le bois ; puis il lia son fils Isaac et le mit sur l’autel, par-dessus le bois. Abraham étendit la main et saisit le couteau pour immoler son fils. Mais l’ange du Seigneur l’appela du haut du ciel et dit : « Abraham ! Abraham ! » Il répondit : « Me voici ! » L’ange lui dit : « Ne porte pas la main sur le garçon ! Ne lui fais aucun mal ! Je sais maintenant que tu crains Dieu : tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique. » Abraham leva les yeux et vit un bélier retenu par les cornes dans un buisson. Il alla prendre le bélier et l’offrit en holocauste à la place de son fils. Abraham donna à ce lieu le nom de « Le-Seigneur-voit ». On l’appelle aujourd’hui : « Sur-le-mont-le-Seigneur-est-vu. »

Textes liturgiques © AELF, Paris

Pistes de méditations

1. Dans un premier temps je contemple les personnages de ce drame : Abraham, un homme âgé. Isaac son fils. Deux serviteurs qui les accompagnent au début du récit. Je regarde le bois pour l’holocauste, le couteau et le feu. J’imagine ce qu’ils pensent. Abraham connaît le but de ce chemin sans retour. Isaac obéit mais commence à comprendre que quelque chose se trame. Les serviteurs restent silencieux. Où suis-je au début de ce drame ?

2. Au bout de trois jours, la petite troupe se sépare et c’est désormais une histoire entre Abraham et Dieu, avec comme présent Isaac : son fils, son unique, celui qu’il aime, l’enfant du rire. Affronter une épreuve s’avère souvent une expérience solitaire, en dépit des attentions de nos proches. Est-ce qu’un moment de ma vie me revient en mémoire ?

3. Il aura fallu pour Abraham aller au bout de l’épreuve pour se voir proposer une autre issue, une autre manière de faire hommage à Dieu en sacrifiant le bélier. Cette expérience peut là encore faire venir à ma mémoire un événement où j’ai du tout mettre en jeu pour découvrir que ma vie m’était rendue, plus abondante encore.

Invitation à une prière personnelle

À la fin de ce temps de prière, je me tourne vers Dieu qui ne veut d’autre sacrifice qu’un cœur largement ouvert à toutes les attentes et les souffrances de ce monde et de nos contemporains. Je lui partage avec simplicité ce qui m’est venu durant ce temps de prière, mais aussi peut-être les questions qui me restent.

 

Prière finale

Je peux terminer avec une prière de l’Église, comme un Notre Père.

Ne pas oublier d’écrire le fruit de ce temps sur un carnet ou un fichier.