« Que je voie ton visage »

40 jours pour dépasser nos fausses images de Dieu

Méditons en ce premier jour de retraite avec un passage du livre de la Sagesse. Un extrait qui nous interroge sur celles et ceux qui ne voient pas la présence de Dieu dans les beautés du monde.

En ce jour, je me présente devant toi Seigneur avec tout ce que je suis : mon histoire, mon corps, les pensées qui m’habitent. Tout cela vient de toi. Donne-moi de toujours savoir te reconnaître à l’œuvre dans le monde et dans ma vie.

Au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit. Amen.

 

Je prends le temps de lire lentement et à voix haute ce passage pour mieux le goûter.

De nature, ils sont inconsistants, tous ces gens qui restent dans l’ignorance de Dieu : à partir de ce qu’ils voient de bon, ils n’ont pas été capables de connaître Celui qui est ; en examinant ses œuvres, ils n’ont pas reconnu l’Artisan. Mais c’est le feu, le vent, la brise légère, la ronde des étoiles, la violence des flots, les luminaires du ciel gouvernant le cours du monde, qu’ils ont regardés comme des dieux. S’ils les ont pris pour des dieux, sous le charme de leur beauté, ils doivent savoir combien le Maître de ces choses leur est supérieur, car l’Auteur même de la beauté est leur créateur. Et si c’est leur puissance et leur efficacité qui les ont frappés, ils doivent comprendre, à partir de ces choses, combien est plus puissant Celui qui les a faites. Car à travers la grandeur et la beauté des créatures, on peut contempler, par analogie, leur Auteur. Et pourtant, ces hommes ne méritent qu’un blâme léger ; car c’est peut-être en cherchant Dieu et voulant le trouver, qu’ils se sont égarés : plongés au milieu de ses œuvres, ils poursuivent leur recherche et se laissent prendre aux apparences : ce qui s’offre à leurs yeux est si beau !

Textes liturgiques © AELF, Paris

Pistes de méditations

  1. Les incroyants sont celles et ceux qui n’ont pas reconnu l’Artisan derrière ce qu’il y a de bon, derrière les œuvres de la nature. Un instant, je me mets à leur place, je contemple les mers, les continents, la multitude des créatures, l’ingéniosité infinie de la création. Je m’émerveille et m’interroge : Se peut-il que cela soit le fruit du hasard ?

  2. « À travers la grandeur et la beauté des créatures, on peut contempler, par analogie, leur Auteur. » J’imagine un arbre : je regarde la croissance depuis une simple graine, une pousse, un arbuste puis enfin un bel arbre qui étend ses branchages et porte du fruit. Il nous révèle l’humilité et la confiance, la force et la souplesse, l’importance du temps. Il nous dit quelque chose de Dieu. Je contemple cette lente croissance qui a choisi de faire alliance.

  3. « Car c’est peut-être en cherchant Dieu et voulant le trouver, qu’ils se sont égarés. » C’est beau d’entendre cette phrase, car elle fait honneur au désir qui habite chaque être humain de chercher la source de la Vie. Un instant je porte dans la prière ces femmes, ces hommes qui au cœur de leur quotidien cherchent honnêtement à travers la beauté de la création, un chemin vers Dieu sans pour autant pouvoir le nommer pour le moment.

Invitation à une prière personnelle

À la fin de ce temps de prière, je me tourne vers Dieu. Je lui rends grâce pour la création, pour cette vie qui se déploie. Je m’adresse à lui pour voir de quelle manière je peux participer à mon tour à son œuvre de création, révéler à mes frères et sœurs les merveilles de Dieu pour nous.

Prière finale

Je peux terminer avec une prière de l’Église, comme un Notre Père.