« Que je voie ton visage »

40 jours pour dépasser nos fausses images de Dieu

Une image séduisante de Dieu est celle d’un Dieu coup de pouce, Dieu vitamine, Dieu qui nous booste. Elle n’est pas fausse dans l’absolu, dans la mesure où Dieu veut en effet pour nous la vie. Cela dit, cela ne se fera jamais sans notre désir, sans notre liberté. La guérison de la femme hémorroïsse va nous permettre de contempler cette réalité.

Au début de ce temps de prière, je peux demander la grâce de savoir exprimer mon désir, ce qu’il y a de plus important pour moi, à Dieu, avec la confiance qu’il sera là pour m’assister.

Au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit. Amen.

Je prends le temps d’écouter ou lire lentement et à voix haute ce passage pour mieux le goûter. Si un verset retient particulièrement mon attention, je prends le temps de le goûter.

Une femme avait des pertes de sang depuis douze ans… – elle avait beaucoup souffert du traitement de nombreux médecins, et elle avait dépensé tous ses biens sans avoir la moindre amélioration ; au contraire, son état avait plutôt empiré – cette femme donc, ayant appris ce qu’on disait de Jésus, vint par-derrière dans la foule et toucha son vêtement. Elle se disait en effet : « Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je serai sauvée. » À l’instant, l’hémorragie s’arrêta, et elle ressentit dans son corps qu’elle était guérie de son mal. Aussitôt Jésus se rendit compte qu’une force était sortie de lui. Il se retourna dans la foule, et il demandait : « Qui a touché mes vêtements ? » Ses disciples lui répondirent : « Tu vois bien la foule qui t’écrase, et tu demandes : “Qui m’a touché ?” »Mais lui regardait tout autour pour voir celle qui avait fait cela. Alors la femme, saisie de crainte et toute tremblante, sachant ce qui lui était arrivé, vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité. Jésus lui dit alors : « Ma fille, ta foi t’a sauvée. Va en paix et sois guérie de ton mal. »


Textes liturgiques © AELF, Paris

Pistes de méditations

1. « … Des pertes de sang depuis douze ans ; beaucoup souffert des médecins ; avait dépensé tous ses biens ; son état avait plutôt empiré… » La description de l’état de cette femme est terrible : Un instant j’imagine sa vie. Elle est sans doute rejetée de toute part, considérée comme impure depuis sa puberté. Elle s’est épuisée à faire confiance à des personnes qui n’ont pu la soulager. Elle est désormais sans argent.

2. Cette femme est donc habitée d’un grand désir, le désir de celles et ceux qui n’ont plus rien à perdre : guérir ! Et voilà Jésus qui passe, cet homme dont on parle tant, qui fait des guérisons. L’idée peut sembler folle, mais si elle parvenait à toucher le vêtement de Jésus… peut-être cela suffira-t-il à la guérir… Je la regarde s’approcher par derrière, tendre la main, toucher un instant l’étoffe. Cet épisode fait peut-être écho à un moment de ma vie où désespéré de tout, où j’ai tenté l’impossible.

3. « Qui a touché mes vêtements ? » Au milieu de la foule qui se presse, Jésus cherche celui ou celle qui l’a touché avec cette intention. Je contemple Jésus être étonné par ce qui vient de se vivre. Une guérison sans qu’il ait rien fait ! Une guérison qui semble venir uniquement de la foi de cette femme. Comment comprendre cela pour Jésus, pour la femme, pour moi ?

Invitation à une prière personnelle

A la fin de ce temps de prière, je peux relire ce passage et écouter ce qui remonte de mon cœur. J’en fais la matière d’un dialogue avec celui qui veut pour moi la vie en plénitude.

 

Prière finale

Je peux terminer avec une prière de l’Église, comme un Notre Père.
Ne pas oublier d’écrire le fruit de ce temps sur un carnet ou un fichier.