« Que je voie ton visage »

40 jours pour dépasser nos fausses images de Dieu

Aujourd’hui, Grégoire vous propose une chanson écrite par Gérard Manset et chantée par Alain Bashung. Elle peut s’écouter comme une contemplation du monde, une contemplation du mystère de la vie, de ce qu’est l’humanité, une interrogation sur l’origine de tout cela, de son sens…

Préparation

Comme pour tout temps de prière, vous pouvez vous préparer en vous tournant vers Dieu, en lui demandant que son visage se révèle à vous, pour mieux l’aimer et le servir. Et de faire le geste le plus opportun pour débuter ce temps de prière.

Écouter cette chanson enregistrée en live à l’occasion de son dernier concert.

Je peux l’écouter une première fois en fermant les yeux, en contemplant avec mon imagination.

• Puis une seconde fois en regardant ce concert si particulier ou le chanteur Alain Bashung se bat déjà contre un cancer dont il mourra quelques mois plus tard.

• Enfin relire les paroles et les méditer à la manière d’un psaume.

Méditer les paroles

Quelles phrases, quelles expressions, quels mots me rejoignent particulièrement ?
J’en parle à Dieu comme un ami parle à son ami.

Lire les paroles

C’est un grand terrain de nulle part Avec de belles poignées d’argent La lunette d’un microscope Et tous ces petits êtres qui courent

Car chacun vaque à son destin Petits ou grands Comme durant les siècles égyptiens Péniblement…

À porter mille fois son poids sur lui Sous la chaleur et dans le vent Dans le soleil ou dans la nuit Voyez-vous ces êtres vivants ? Voyez-vous ces êtres vivants ? Voyez-vous ces êtres vivants ?

Quelqu’un a inventé ce jeu Terrible, cruel, captivant Les maisons, les lacs, les continents Comme un légo avec du vent…

La faiblesse des tout-puissants Comme un légo avec du sang La force décuplée des perdants Comme un légo avec des dents Comme un légo avec des mains Comme un légo…

Voyez-vous tous ces humains Danser ensemble à se donner la main S’embrasser dans le noir à cheveux blonds A ne pas voir demain comme ils seront… Car si la Terre est ronde Et qu’ils s’agrippent Au-delà, c’est le vide Assis devant le restant d’une portion de frites Noir sidéral et quelques plats d’amibes Les capitales sont toutes les mêmes devenues Aux facettes d’un même miroir Vêtues d’acier, vêtues de noir Comme un légo mais sans mémoire Comme un légo mais sans mémoire Comme un légo mais sans mémoire

Aux facettes d’un même miroir Vêtues d’acier, vêtues de noir Comme un légo mais sans mémoire Comme un légo mais sans mémoire Comme un légo mais sans mémoire

Pourquoi ne me réponds-tu jamais ? Sous ce manguier de plus de dix milles pages A te balancer dans cette cage… A voir le monde de si haut Comme un damier, comme un légo Comme un imputrescible radeau Comme un insecte mais sur le dos Comme un insecte sur le dos Comme un insecte sur le dos

C’est un grand terrain de nulle part Avec de belles poignées d’argent La lunette d’un microscope On regarde, on regarde, on regarde dedans…

On voit de toutes petites choses qui luisent Ce sont des gens dans des chemises Comme durant ces siècles de la longue nuit Dans le silence ou dans le bruit… Dans le silence ou dans le bruit… Dans le silence ou dans le bruit…