« Que je voie ton visage »

40 jours pour dépasser nos fausses images de Dieu

Méditons avec une œuvre d’art

Le Père prodigue, Alain Chenal

 

Description de l’œuvre

Alain Chenal est un iconographe amateur, ayant appris son art auprès de Françoise Chenue elle-même iconographe orthodoxe reconnue. Ingénieur de formation, il mène dans ses icônes une recherche spirituelle contemplative qu’il voudrait partager avec ses frères et sœurs chrétiens de toutes confessions.

Cette icône du « père prodigue » nous entraîne dans un mouvement d’amour joyeux et fougueux avec ce manteau rouge qui enveloppe le père et rejoint le fils.

L’icône parle du mystère de la relation entre Dieu et l’homme pécheur, séparé de Dieu, à partir de la parabole dite du « fils prodigue » racontée par Luc (15, 14-32).

L’attitude du père est décrite avec beaucoup de délicatesse afin de montrer la réalité de l’amour sans limite de Dieu qui est notre Père à tous. Il avait respecté la liberté de son fils cadet, avait accepté de lui laisser faire ses expériences, lui avait donné son héritage, et lui avait toujours gardé son amour.

Mais son visage montre la souffrance ressentie par cette séparation, ces jours d’attente du retour de l’enfant. Maintenant il a ouvert ses bras et les resserre tendrement autour du corps du jeune homme revenu. Il l’enveloppe de son manteau et le couvre de baisers.

Le fils cadet était parti chercher le bonheur dans un monde de jouissance éphémère, inconscient de l’amour que son père lui portait déjà. Il est devenu pauvre, amaigri, sans vêtement, et se laisse aller dans les bras de son père. Il l’étreint passant son bras autour de son cou. Son regard est paisible, il se sait pardonné et aimé.

 

Cliquer sur l’oeuvre pour la voir en plein écran

Le père et le fils sont unis l’un à l’autre, sur une grande diagonale dynamique qui traverse l’icône et les lignes brisées concentriques qui entourent les deux personnages.

Le manteau rouge suit le mouvement au plus près des deux hommes. Le manteau bleu sombre du fils coule vers le sol entraînant le poids de ses péchés.

Dans des éclats de lumière, le ciel et la terre jubilent et dansent de joie pour ces retrouvailles car le fils qui était mort est revenu à la vie.

Au bas de l’icône : « Ton amour nous attends toujours. »

Méditation

  • Je regarde dans ma vie et je nomme les bienfaits que Dieu me donne. Quel usage est-ce que j’en fais ? Comment les mets-je en valeur ? À l’image du fils, y aurait-il une part de gaspillage ? Quoiqu’il en soit je sais que Dieu m’attends toujours, qu’il me relèvera, me redonnera une vie nouvelle quand j’aurais chuté, il pourvoira à mes besoins par les voies qui sont les siennes. Je rends grâce au Seigneur.

  • Oui je commets des péchés, j’en suis meurtri. Ces prises de conscience sont autant d’appels pour me convertir. Comment retourner vers le Père qui m’accueille toujours les bras ouverts. Quelle démarche pourrais-je ou ai-je fait récemment, spécialement en ce temps de carême ? En Église, auprès de mes proches ? Pardon donné et pardon reçu ? Quelle joie ai-je ressentie ? Avec le Seigneur, je cherche des voies nouvelles.

  • Je contemple intérieurement la figure de Dieu qui m’accueille, qui réhabilite le pécheur que je suis. Trop souvent je suis comme les deux fils de la parabole, dans l’incapacité d’imaginer l’amour inconditionnel que recèle le cœur du Père ? Un instant, je relis une histoire vécue où j’ai tenté n’être, comme le père, qu’amour, sans jugement pour un de mes proches.